Key facts :
Pour atteindre ses objectifs de réduction d’emissions de gaz à effet de serre, la France va devoir modifier sa stratégie energétique en profondeur; permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Problématique générale : sortir des énergies fossiles
Demande : Energie consommée : 1600 TWh
Offre :
- En France, environ 60% de l’énergie utilisée est d’origine fossile : il s’agit principalement des produits pétroliers (de l’ordre de 40%), du gaz naturel (de l’ordre de 20%) et du charbon (moins de 1%). Les combustibles fossiles satisfont aujourd’hui une consommation finale de plus de 930 TWh par an, contre 430 TWh pour l’électricité.
- Electricité : 56 réacteurs nucléaires, construits et mis en service de manière très rapprochée entre la fin des années 1970 et le début des années 1990 pour la plupart, et qui se sont ajoutés à une base de production hydraulique déjà importante (60 TWh)
- Le système électrique français est aujourd’hui largement exportateur, avec un solde annuel d’exports de l’ordre de 40 à 60 TWh sur les dernières années.
- Les projets de développement éoliens et solaires déjà engagés (autorisés ou déjà en phase de construction, comme les premiers parcs d’éoliennes en mer) devraient à brève échéance augmenter encore ce solde et soulager la situation actuelle de tension sur la sécurité d’approvisionnement.

Pour y parvenir à sortir des energies fossiles
Comme “nous sommes tous unis par les lois de l’electrotechnique”
- Challenge : temps de construction de la base installée et du réseau, planification de la prochaine minute, ect
- Jean-Paul Roubin, directeur exécutif chargé des clients et des opérations de RTE : «On est tous unis par les lois de l’électrotechnique.» explique : «Nous travaillons sur une échelle temporelle très large, nous devons avoir un regard sur les vingt-cinq ou trente ans qui arrivent et sur les prochaines secondes. L’équilibre de l’ore et de la demande d’électricité se joue à chaque seconde.»
- La physique impose en effet à tous les systèmes électriques du monde entier une règle d’or : la fréquence des réseaux doit rester constamment la même à chaque instant. En Europe, à 50 hertz. Si la demande est excédentaire, la fréquence baisse. Si l’offre est supérieure, la fréquence augmente. Mais dans des variations très contrôlées : 0,05 hertz de plus ou de moins. A défaut, le système électrique risquerait de tomber, provoquant des coupures massives. Comme l’électricité ne se stocke pas, ou très peu, la production et la consommation doivent donc se rencontrer à chaque instant, ce que vérifent vingt-quatre heures sur vingt-quatre des centres de veille de RTE.
- l’équilibre offre-demande s’appuie sur la Bourse de l’électricité, où producteurs et acheteurs s’échangent des mégawattheures à l’échelle de l’Europe. Un immeuble discret du boulevard Montmartre, à Paris, où siège Epex Spot, une des principales Bourses européennes (dont RTE et ses équivalents européens possèdent 49 % du capital). Equilibre tous les 1/4 d’h. Merit order : un algorithme commun à toute l’Europe déterminer les prix en fonction des disponibilités. «Le marché pilote des milliers d’installations de production en Europe, qui démarrent en fonction de la demande, de l’ore disponible et des prix. Cela permet d’avoir une optimisation des ux, cela rend aussi possible la solidarité entre les pays»,
Il faudra faire fonctionner de concert :
- une baisse de la consommation d’énergie totale
- la Strategie Bas Carbone prévoit -40% ce qui parait violent 😱
- une stratégie de relocalisation des industries en France / réindustrialisation accroit la pression sur la demande energétique et notamment électrique, et cela peut etre la tendance sur certains domaines où la souveraineté est mise en danger
- une augmentation de la part de l’électricité dans le mix energétique
- une recours aux énergies renouvelables
- un prolongement de durée de vie des centrales nucléaires
- dans certains scénarios : nouvelles centrales thermiques assises sur des stocks de gaz décarbonés (dont l’hydrogène) > important si la relance du nucléaire est minimale, massif – donc coûteux – si l’on tend vers 100% renouvelable
- Dans tous les scénarios, les réseaux électriques doivent être rapidement redimensionnés pour rendre possible la transition énergétique
- une augmentation de la flexibilité sur le réseau (notamment : disponibilité de la réserve en eau, vents, températures, geopolitique?)
- mesure & pilotage : Les moyens de pilotage dont le système a besoin pour garantir la sécurité d’approvisionnement sont très différents selon les scénarios. Il existe un intérêt économique à :
- accroître le pilotage de la consommation (flexibilisation de la demande) 💰
- développer des interconnexions 💰
- stockage hydraulique 💰
- batteries pour accompagner le solaire 💰
Différentes options sont sur la table : Contenu du rapport

Lien source
Rapports

STEP : stations de transfert d’énergie par pompage
Un moratoire sur les énergies renouvelables ou un scénario de sortie rapide du nucléaire conduirait dans un premier temps la France à rogner progressivement sur son solde exportateur…
À compter de 2030-2035, cela placerait la France dans une position critique par
rapport à ses ambitions de réindustrialisation et à ses trajectoires climatiques, ou obligerait à accepter des pénuries
